82è État partie à adhérer au traité d’abolition universelle de la peine de mort, le Togo monte les grades devant l’Union Européenne. Son dépôt le 14 septembre dernier de l’instrument de ratification du 2è protocole facultatif aux droits civils et politiques visant l’abolition de la peine de mort auprès des Nations Unies, lui a valu des encouragements de la part du porte-parole de la haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l’institution européenne le jeudi.
L’Union Européenne serait-elle aveugle pour faire foi à ce pas franchi par le Togo où règnent la dictature, le non respect des droits de l’homme et pire, la peine de mort déguisée que décrient chaque jour les journalistes du pays?
Pas trop de commentaire, juste un tour dans les hôpitaux et surtout les prisons du Togo suffit à répondre à notre interrogation. Ce pas du Togo est certes à féliciter mais il faudrait qu’en plus des encouragements, Bruxelles rappelle aux dirigeants togolais que doivent suivre, le respect des engagements internes, la construction de le Démocratie et de l’État de droit au Togo. Mais toutefois, une question se pose encore. Le togo, pays où règne la dictature pendant près de 50 ans et où la modernisation de la justice n’intervient guère, cette nouvelle décision ne va -t-elle pas alors amener les pouvoirs publics togolais à condamner à vie leurs ennemis politiques?
Il est grand temps nous pensons, que devant le miroir de nos pays, les grandes institutions aient le courage de dire véritablement ce qu’il refllete.
Kangni Coco LOCOH