À QUAND LA LIMITATION DE MANDAT PRÉSIDENTIEL AU TOGO ET EN GAMBIE?

Rien ne surpasse la volonté du peuple dans un État démocratique, et une question à laquelle tient tout pays normal où règne la vraie démocratie aujourd’hui est celle de la limitation des mandats présidentiels. Mais le Togo de Faure Gnassingbé et la Gambie de Yaya Diameh ne semblent pas partager la même vision.
Qu’il nous souvienne que lors du dernier sommet de la Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Ghana, portant Macky Sall, président du Sénégal à la tête de l’institution africaine, il eu question de bonne gouvernance à laquelle les dirigeants des États membres de la CEDEAO avaient voulu faire adopter un principe de limitation de mandats présidentiels à l’échelle régionale. Mais l’adoption dudit principe s’est heurtée au refus de signature du Togo et de la Gambie.
Que dire donc? Est-ce un vouloir de s’éterniser au pouvoir qui soutiendrait un tel refus?
Pour le Togo, rappelons que les conflits politiques que connaît le pays depuis des années, émanent du refus de quitter le pouvoir de Faure Gnassingbé, fils du feu président Eyadéma Gnassingbé dont le régime est au pouvoir depuis près de 50 ans.
Le président togolais craindrait-il la limitation de mandat présidentiel? Oubien l’observance d’un principe familial à ne jamais laisser le fauteuil présidentiel, décrié par beaucoup de togolais aurait raison de lui, en ce moment où le peuple aspire au changement?
Rappelons également que lors de ses derniers passages à Berlin en Allemagne et à New-York aux USA, le président togolais a manifestement été hué par ses compatriotes de la diaspora de ces deux pays, réclamant à tout prix les réformes constitutionnelles et institutionnelles en plus de la limitation du mandat présidentiel.
Le Togo serait-il différent des autres pays de la ligne corridor tels, la Côte-d’ivoire, le Ghana, le Bénin et le Nigéria où le pouvoir a déjà changer de mains?

Kangni Coco LOCOH